Agriculture et savoir faire: Plateau de Vassieux
Le plateau de Vassieux-en-Vercors est un paysage ouvert caractéristique des plateaux karstiques, l'eau de surface est quasi inexistante et les sols peu épais. Cependant, les dolines, qui sont des dépressions où l'argile s'accumule permettant ainsi la culture de céréales, en bordure de ces dolines les pierres sont entassées. Les ruines de deux anciens moulins à vent sont visibles au hameau de la Mure.
Point de Vue: Panorama sur la plaine agricole de Vassieux
Depuis les crêtes des Gagères, un vaste point de vue se dévoile. Le plateau de Vassieux est un ancien poljé : en période de hautes eaux, les rivières souterraines débordaient et remplissaient la cuvette d’eau. Lorsque cette eau se retirait, elle laissait au fond de la cuvette une couche d’argile très fertile. C’est ce qui explique la mosaïque de cultures qui décore ce vaste val. Les petits bosquets d’arbres ça et là poussent sur des affleurements rocheux. En toile de fond, le Grand Veymont, avec ses 2341m, est le point culminant du massif.
Pastoralisme: Le Plateau de Font d'Urle
Propriété pour une petite partie de la commune de Vassieux en Vercors, pour l’essentiel du département de la Drôme depuis 1954, le domaine départemental de Font d’Urle est un espace naturel sensible. Il a pour vocation la protection de la nature et l’accueil du public. Quelques règles de bon sens permettent de protéger cet espace ainsi que de cohabiter en bonne intelligence avec les bergers et leur troupeaux. La cueillette des fleurs qui sont particulièrement spectaculaires au mois de mai et juin est interdite. Les chiens, même tenus en laisse, sont interdits pendant la période d’estive (de mai à octobre). Au milieu de l’alpage, on voit des troupeaux de chevaux en semi-liberté. Dans cette vaste steppe d’altitude, étendue d’herbes et de roches «avec pour toute frontière le ciel» (Joseph Kessel), on se croirait en Mongolie.
Résistance: Alpages et Résistance
Pendant la guerre les activités pastorales continuent. Les bergers donnent parfois spontanément une bête aux maquisards en échange de menus services. Lors de la période des foins, l’aide apportée par les jeunes maquisards sera très appréciée par les paysans locaux, favorisant des liens importants avec la population civile. À l’été 1944, le bétail est prélevé par bons de réquisition et les bergers payés après-guerre.